Date de publication du RFC : Février 2008
Auteur(s) du RFC : P. Saint-Andre (XSF)
Chemin des normes
Première rédaction de cet article le 7 mars 2008
Le protocole XMPP (RFC 6120)
fournit notamment la possibilité de services de messagerie instantanée. Les adresses qu'utilise XMPP (par exemple
bortzmeyer@gmail.com
puisque j'utilise
Google Talk, qui repose sur XMPP) ne sont pas
des URI et il y a des cas où il serait utile de
pouvoir désigner ces ressources XMPP par un URI, ce que fait notre
RFC.
Succédant au RFC 4622 (les seuls changements sont des
corrections d'erreurs), notre RFC décrit la syntaxe et la
sémantique des URI XMPP. Le RFC 3920 excluait les URI pour
désigner les ressources XMPP mais cette règle s'est avérée trop
contraignante pour les applications, comme l'explique les sections 1
et 2.1. La section 2.2 nous introduit à la syntaxe des URI (ou plutôt
des IRI, mais une raison compliquée liée aux
procédures IANA fait que le RFC doit mentionner
les deux familles) XMPP et leur formation à partir d'une
classique adresse XMPP (détaillée en 2.7). Il faut notamment ajouter le plan
xmpp:
et encoder les caractères qui ne sont pas
légaux dans un IRI. L'adresse XMPP donnée au premier paragraphe
devient donc l'URI xmpp:bortzmeyer@gmail.com
.
La section 2.3 couvre un cas délicat. La syntaxe des URI
génériques, décrite dans le RFC 3986, spécifie,
dans sa section 3.2,
une autorité optionnelle, précédée de deux barres
de division. Par exemple, dans
http://www.bortzmeyer.org/5122.html
,
www.bortzmeyer.org
est l'autorité. Il existe des
URI sans mention d'une autorité, comme
mailto:stephane+blog@bortzmeyer.olrg
. Les URI
XMPP, eux, peuvent avoir une autorité, qui a la forme d'un compte
XMPP. Si elle est absente, c'est le compte par défaut qui est
utilisé. C'est ainsi que xmpp:durand@example.net
n'indique pas d'autorité (on utilisera le compte par défaut) alors que
xmpp://martin@exemple.fr/durand@example.net
désigne la même ressource mais en spécifiant le compte qui doit être
utilisé.
Continuant dans les composants d'un URI, la section 2.4 traite le
chemin et 2.5 la requête, qui se trouve après un point
d'interrogation. Compte tenu de la variété des applications XMPP (ce
protocole ne traite pas que la messagerie instantanée, même si c'est
son utilisation principale aujourd'hui, voir le RFC 3921), le RFC ne spécifie pas de
sémantique précise pour cette requête, elle dépendra de
l'application. Par exemple
xmpp:nicolas@pauvre-con.fr?message;subject=Casse%20toi
pour déclencher l'envoi d'un message avec le sujet indiqué (on note
que le séparateur des arguments avec ce plan XMPP est le
point-virgule et pas l'habituelle
esperluète).
La section 2.8 détaille le traitement de tels URI par les logiciels (il y a beaucoup de subtilités à gérer) et la 2.9 les questions d'internationalisation ; les adresses XMPP sont en UTF-8 et peuvent donc être converties directement en IRI XMPP. Pour avoir un URI XMPP, les adresses contenant des caractères non-ASCII devront être encodées, par exemple lors de la transformation de l'IRI en URI.
La section 3 du RFC est simplement le formulaire réglementaire d'enregistrement d'un plan (scheme) d'URI auprès de l'IANA, suivant le RFC 4395.
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