Date de publication du RFC : Mars 2008
Auteur(s) du RFC : J. Goodwin (ISO), H. Apel (ISO)
Pour information
Première rédaction de cet article le 22 mars 2008
Un nouveau venu dans la famille des NID (Namespace identifier), les autorités qui gèrent un groupe d'URN, l'ISO, organisme international de normalisation, qui pourra ainsi enfin donner à ses textes, notamment aux normes, un identifiant unique et automatiquement analysable.
La section 1 du RFC présente l'ISO et ses procédures. Cette présentation est un peu idéalisée et oublie de signaler que l'ISO est renommée pour sa fermeture. Il est difficile d'en faire partie (l'ISO est une fédération d'organismes nationaux comme l'AFNOR en France, eux-mêmes en général tout aussi fermés), les processus sont compliqués et sans transparence.
Les
normes produites ne sont pas distribuées sur Internet, sauf exceptions. Cette mentalité
a beaucoup contribué à l'échec des protocoles
OSI par rapport à ceux de l'Internet,
normalisés dans des RFC librement
accessibles. Outre les exceptions citées plus haut, parfois, les
auteurs ou les agences de maintenance de la norme distribuent une
version non officielle de la norme à partir de leur site (par exemple,
Schematron, norme n° 19757 , est distribuée par
son auteur en http://www.schematron.com/spec.html
.) La section 4 du RFC parle entre
autres de cette question, en faisant porter la responsabilité de cet
état de fait sur les organisations membres de l'ISO ou associées, tout
en prétendant que la disponibilité de la norme n'est finalement pas
une question si importante (« Only the product engineer or
software tool builder actually needs access to the text »).
Comme le détaille cette section, le vote à l'ISO est par pays. Ce ne sont pas les participants aux groupes de travail (souvent de vrais experts, comme cela a été le cas pour le groupe qui a donné à RelaxNG le statut de norme ISO) qui votent mais les représentants officiels de chaque pays. Ces votes étant non publics, le citoyen français n'a aucun moyen de savoir ce qu'a voté son pays. Par exemple, la rumeur dit que la France avait voté NON à ISO 639-3 mais on ne peut pas le vérifier, les votes n'étant pas connus.
Le cahier des charges de ces identificateurs ISO apparait dans l'excellente section 3 du RFC. Il s'agit d'avoir des identificateurs uniques, stables dans le temps, lisibles par des humains (d'autres critères figurent dans cette section). Chacun de ces choix est justifié en détail et on ne peut que recommander la lecture de cette section à tous ceux qui travaillent sur un projet de famille d'identificateurs. L'annexe A contient un examen d'autres identificateurs qui avaient été envisagés et rejetés, comme les OID du RFC 3061.
Avec la section 2 commence la description de ce nouveau groupe
d'URN (RFC 8141). Le
NID (Namespace Identifier) sera iso
et le reste
de l'URN identifiera le texte (pas forcément une norme), son statut,
l'édition actuelle, la langue, etc.
Par exemple, la norme C, d'origine
ANSI (l'ANSI est le membre états-unien de
l'ISO), développée avec
l'IEC et portant le n° 9899, seconde édition,
en anglais, sera urn:iso:std:iso-iec:9899:ed-2:en
(elle n'est apparemment pas disponible en ligne mais on peut la
trouver sur eDonkey sous le nom
ISO-C99-final-ISO9899-ed2.pdf
). La norme
ISO 15924 sur les
écritures pourrait, elle, se noter
urn:iso:std:iso:15924:en,fr
(on notera qu'elle
est disponible en deux langues, français et anglais et elle fait
partie des normes distribuées par
son agence de maintenance, le consortium
Unicode).
La section 2.8 décrit une correspondance entre ces URN et des URI
http
, ce qui permettrait de résoudre les URN,
grâce à une passerelle que l'ISO envisage de déployer (apparemment,
elle n'est pas encore en service). (Cela ne veut pas dire qu'on aura
accès à la norme, mais seulement aux métadonnées sur celle-ci.)
Ainsi, la norme « Codes de représentation des sexes
humains » (1 pour les hommes et 2 pour les femmes) dont l'URN serait
urn:iso:std:iso-iec:5218:ed-1:en,fr
aurait un
URL de http://standards.iso.org/iso-iec/5218/ed-1/en,fr
.
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