RFC 6905: Requirements for Operations, Administration, and Maintenance (OAM) in Transparent Interconnection of Lots of Links (TRILL)
Date de publication du RFC : Mars 2013
Auteur(s) du RFC : Tissa Senevirathne (CISCO), David Bond (IBM), Sam Aldrin, Yizhou Li (Huawei), Rohit Watve (CISCO)
Pour information
Réalisé dans le cadre du groupe de travail IETF trill
Première rédaction de cet article le 30 mars 2013
Le protocole TRILL est un protocole de
routage pour réseaux locaux, qui veut combiner les avantages des
réseaux L2 (non routés) et
L3 (routés, avec des protocoles
plus complexes). Ce RFC est le cahier des
charges pour les futurs mécanismes d'administration et de supervision
des réseaux TRILL.
TRILL est normalisé dans le RFC 6325. Il
vise surtout les gros data
centers et les fournisseurs
d'infonuagique. Il est par exemple déployé sur le service d'hébergement de Gandi. Comme
tous les protocoles, il a besoin d'OAM : Operations,
Administration and Maintenance, c'est-à-dire l'ensemble des
activités de l'administrateur réseaux pour
maintenir le réseau en bon état de marche (cf. RFC 6291 et
RFC 5860). Un réseau TRILL est composé de
RBridges, engins
intermédiaires entre les ponts et les
routeurs et ce sont eux qu'il faut gérer. La
section 4 du RFC énumère les exigences des futurs mécanismes OAM de
TRILL. Parmi elles :
- N'importe quel RBridge doit pouvoir tester la
connectivité vers n'importe quel autre RBridge
(ping, quoi).
- TRILL permet d'envoyer les paquets par différents chemins selon
leurs caractéristiques. Il est donc essentiel que les
trames utilisées pour l'OAM puissent être
forcées à suivre un chemin particulier, celui qu'on veut
tester.
- Ces fonctions de test doivent pouvoir être effectuées à la
demande, ou bien en boucle.
- N'importe quel RBridge doit pouvoir trouver
le chemin emprunté par les trames allant vers un autre
RBridge (traceroute, quoi).
- TRILL est purement pour les réseaux locaux. Il faut donc que les
trames OAM ne sortent jamais du réseau TRILL.
- Le système d'OAM doit maintenir un certain nombre de compteurs
(notamment des erreurs) et les rendre accessible (par exemple par
SNMP).
- Il est nécessaire de pouvoir mesurer le taux de pertes de trames
(tel que défini par le RFC 7680).
- Il est nécessaire de pouvoir mesurer le temps d'acheminement aller-retour
d'une trame (RFC 2681) et il est souhaitable qu'on puisse aussi mesurer le temps
d'acheminement aller-simple (plus difficile à faire, RFC 7679).
- Le RFC mentionne aussi la possibilité d'utiliser le trafic
normal pour tester les problèmes et mesurer les performances (mesures
passives, et pas seulement actives).
- Et le tout doit bien sûr être sécurisé, qu'on ne puisse pas
accéder aux informations sans être autorisé, et qu'on ne puisse pas
utiliser le système d'OAM pour faire des attaques par déni
de service.
Il ne reste plus qu'à développer tout cela. Un expert de TRILL
parmi mes lecteurs pour expliquer ce que peuvent faire les
RBridges actuels, avec résultat de commandes à l'appui ?
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