Date de publication du RFC : Juillet 2014
Auteur(s) du RFC : W. Kumari (Google)
Pour information
Première rédaction de cet article le 7 juillet 2014
Il arrive parfois, lors de l'utilisation d'un nom de
domaine, qu'il y ait plusieurs noms qui correspondent à
l'intention exprimée par l'utilisateur humain (dans les milieux
ICANN, c'est souvent appelé une
collision, terme brutal conçu pour faire peur). Par exemple, si
l'utilisateur dans une entreprise example.com
tape « www.foobar
» dans son
navigateur Web, peut-être comptait-il aller en
http://www.foobar.example.com/
en comptant sur
le fait que le logiciel complètera (ce qu'on nomme une search
list) mais peut-être aussi voulait-il aller en
http://www.foobar/
(le TLD
.foobar
n'existe pas aujourd'hui mais, au rythme
où des TLD sont créés, cela pourrait arriver un jour). Dans ces
conditions, comment faire pour désambiguer ? Ce très court
RFC décrit une méthode... et explique pourquoi
elle est fortement déconseillée.
Ce problème n'est pas spécifique aux search lists. On peut aussi l'avoir lorsque plusieurs espaces de nommage sont utilisés, par exemple en cas de « racines alternatives ». Les partisans desdites racines écartent souvent le problème de « collision » entre deux racines en disant « il suffira de demander à l'utilisateur son choix ». Pourquoi est-ce une mauvaise idée (mon intention était d'écrire « une idée idiote » mais le RFC dont je rends compte est plus prudent) ?
La section 2 de notre RFC décrit la méthode et ses défauts : si le nom n'a qu'une
signification possible, on y va, sinon on présente à
l'utilisateur une liste des possibilités « vouliez-vous aller en
http://www.foobar.example.com/
ou en
http://www.foobar/
? » et on lui demande de
choisir. On peut mémoriser ce choix, pour éviter de demander trop
souvent à l'utilisateur. Mes lecteurs techniques voient sans doute
immédiatement pourquoi cela ne peut pas marcher, mais ce RFC est conçu
à des fins pédagogiques, pour tordre le cou une bonne fois pour toutes
à cette fausse bonne idée, qui resurgit de temps en temps.
Quels sont les problèmes avec cette approche (si vous êtes enseignant en informatique, vous pouvez faire de cette question un sujet d'interrogation, pour voir si les étudiants ont bien compris les réseaux) ?
example.com
).Bref, c'est une mauvaise solution et notre RFC la déconseille. Par contre, il ne propose pas d'alternative (il n'y en a pas de sérieuse).
Pous les informaticiens, notez que, question mise en œuvre technique d'une telle solution, on aurait
plusieurs possibilités : intercepter les requêtes de résolution de
noms dans un shim, une mince couche logicielle
entre l'application et la bibliothèque de résolution de noms (c'est
ainsi que sont souvent mis en œuvre des TLD
« alternatifs » comme .bit
ou .onion
) ou bien en
remplaçant complètement la bibliothèque de résolution de noms. On
pourrait encore mettre ce service dans le navigateur Web (ignorant les
problèmes des applications non-Web), ou dans un
relais sur le trajet.
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