Date de publication du RFC : Juin 2020
Auteur(s) du RFC : B. Wissingh (TNO), C. Wood (University of California Irvine), A. Afanasyev (Florida International University), L. Zhang (UCLA), D. Oran (Network Systems Research & Design, C. Tschudin (University of Basel)
Pour information
Réalisé dans le cadre du groupe de recherche IRTF icnrg
Première rédaction de cet article le 18 juin 2020
Le terme d'ICN (Information-Centric Networking) désigne un paradigme de communication où tout est du contenu : plus d'adresses IP ou de noms de domaine, on désigne chaque ressource par un nom. Il en existe plusieurs déclinaisons comme le NDN (Named Data Networking) ou le CCNx (Content-Centric Networking). Ce nouveau RFC décrit le vocabulaire de ces deux déclinaisons.
La section 1 du RFC résume les concepts essentiels de l'ICN. Il s'agit d'une architecture de réseaux où le composant de base est un contenu auquel on veut accéder. Pour récupérer, mettons, une image de chaton, on donnerait le nom de cette image et elle arriverait sur votre écran. Dans cette architecture, la notion de machine disparait, il n'y a que du contenu. En théorie, cela permettra de faire du multicast, et de la mémorisation (caching) de contenu par les éléments du réseau, transformant chaque routeur en serveur miroir.
Le concept se décline ensuite en plusieurs architectures, utilisant des terminologies très variables, et peu normalisées. Toutes ne sont pas couvertes dans ce RFC, qui se focalise sur les sujets sur lesquels l'IRTF a le plus travaillé, NDN et CCNx (RFC 8569.)
La section 2 de notre RFC contient une description générale de l'ICN. Il y a un demandeur (requestor), également appelé consommateur, qui voudrait du contenu, mettons une photo de Scarlett Johansson. Il va manifester un intérêt (Interest) qui est un message demandant du contenu. Un ou plusieurs nœuds du réseau (l'équivalent des routeurs, mais la principale différence est qu'ils peuvent stocker du contenu) vont alors faire suivre cet intérêt jusqu'à une machine qui se trouve avoir le contenu en question, soit parce qu'elle en est la source (le producteur), soit parce qu'elle en a une copie. La machine répondra alors avec des données (Data) qui seront relayées en sens inverse, jusqu'au demandeur. Il y a donc deux types de messages, qui pourraient s'appeler requête et réponse mais que, dans le monde ICN, on nomme Intérêt et Données. Le message d'Intérêt contient le nom du contenu convoité. Chaque protocole particulier d'ICN a une façon différente de construire ces noms. Comme le message de Données arrive via plusieurs relais, l'authentification de ce message ne peut pas être déduit de sa source. Il faut qu'il soit signé, ou bien que le nom soit auto-certificateur, par exemple parce que le nom est un condensat du contenu. (Attention, l'authentification n'est pas la même chose que la confiance. Si un message est signé de la porte-parole du gouvernement, cela prouve qu'il vient bien d'elle, pas qu'elle dit la vérité. Voir la section 6 du RFC.)
Pour faire son travail, le nœud ICN va avoir besoin de trois base de données :
Parfois, les données sont de grande taille. En ICN, on dit qu'on va segmenter ces données en plusieurs messages. Le RFC utilise le terme de paquet pour une unité de données après la segmentation. Ces paquets sont potentiellement plus gros que la MTU et on parle de trame (frame) pour l'unité qui passe sur le réseau, après le découpage du paquet.
Une fois qu'on a ce résumé en tête, on peut passer aux termes utilisés dans l'ICN. C'est la section 3 du RFC, le gros morceau. Je ne vais pas les lister tous ici, je fais un choix arbitraire. Attention, comme il s'agit d'un domaine de recherche, et peu stabilisé, il y a beaucoup de synonymes. On a :
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