Première rédaction de cet article le 5 juin 2009
Il était déjà célèbre pour ses poussées négationnistes concernant le réchauffement planétaire mais Claude Allègre, qui tient vraiment à devenir ministre dans le prochain gouvernement Sarkozy, a fait encore plus fort, battant nettement l'ancien record détenu par Frédéric Lefebvre : « Non à la commercialisation du gratuit ».
Il veut devenir ministre. Or, pour cela, il faut démontrer à Sarkozy qu'on est vraiment prêt à tout pour le servir. Les députés UMP regardent leurs chaussures et essaient de se faire porter pâle lorsqu'on parle de la loi Hadopi ? La ministre fantôme de l'économie numérique est aux abonnés absents dès qu'il s'agit de cette loi ? Allègre, lui, n'a pas peur de défendre Hadopi et écrit tout un article pour en arriver à la conclusion qu'Hadopi est le début de la civilisation contre la barbarie, tout en faisant un détour par la nécessité que la gratuité soit un monopole de l'État (comme la violence et la monnaie).
Difficile de dresser la liste complète des mensonges de cet article. Le plus énorme est la réactivation d'une vieille légende, celle comme quoi il n'y aurait pas de lois sur Internet (« [...] engager enfin la démarche de régulation d'Internet : faire entrer ce merveilleux outil dans les règles »). Mais je laisse Jean-Michel Planche et Laurent Chemla répondre, ils le font bien mieux que moi. Pour le reste, l'article d'Allègre est logique : il est de droite, il veut rentrer dans un gouvernement de droite, il tient des propos de droite. Cela ne surprendra que les naïfs qui le croyaient de gauche car il avait vaguement été membre d'un parti rose pâle il y a de nombreuses années.
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