Première rédaction de cet article le 19 décembre 2005
Un étonnant roman de Ferenc Karinthy autour d'un thème tout simple : comment amorcer la communication quand on ne partage rien avec ceux avec qui on veut communiquer ?
Un linguiste (évidemment distingué) prend l'avion pour aller à un congrès et se retrouve dans une ville inconnue, où on parle une langue qu'il ignore totalement et dans une écriture qu'il n'a jamais vue. Il n'a pas de pierre de Rosette, personne ne parle une langue qu'il connaît. Pire, il ne semble y avoir aucune régularité dans cette langue : les signes utilisés pour écrire varient, la prononciation des mots apparemment aussi.
La liftière de l'hôtel où il a échoué, la seule personne qui lui manifeste de la sympathie, essaie de lui apprendre son nom mais cela semble un mot différent à chaque fois : Épépé, Bébé, Tiétié ?
Le héros va utiliser toutes ses ressources intellectuelles pour découvrir une amorce qui lui permettrait de commencer à comprendre cette langue, mais le fossé qui le sépare des habitants de cette ville, toujours affairés, jamais prêts à passer du temps avec l'étranger pour l'aider peut-il être comblé ?
Le linguiste tente même de décoder sa note d'hôtel, sans résultat. Il ne peut même pas repérer la date.
J'ai beaucoup aimé l'idée d'attaquer délibérement un policier, pour être emmené à un endroit où on va l'interroger, où on va forcément enquêter.
Pas mal d'informaticiens, surtout ceux qui ont essayé leur neurones contre des cryptogrammes inconnus, voudront sans doute, à la lecture du livre, aider le héros. Est-ce possible ?
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