Première rédaction de cet article le 6 novembre 2009
L'annonce par l'ICANN le 30 octobre de la proche possibilité de demander l'introduction d'IDN dans la racine du DNS a suscité beaucoup d'articles, la plupart d'un niveau de désinformation consternant. Ce n'est pas étonnant de la part de médias professionnels, dont les contributeurs ne connaissent jamais leur sujet et ne cherchent jamais, mais cela a aussi été le cas de la part de sites d'information d'habitude plus sérieux comme LinuxFr.
Certes, c'est l'ICANN qui a commencé. Leur communiqué officiel contient des affirmations comme quoi par exemple les IDN représenteraient « The biggest technical change to the Internet since it was created four decades ago ». Pour voir le caractère ridicule de cette phrase, il suffit de se rappeler que, quarante ans auparavant :
Alors, de dire que les IDN sont un changement plus important que le DNS (vers 1985), BGP (1989) ou IPv4 (1983), c'est franchement grotesque.
Autre affirmation trompeuse de l'ICANN, prétendre que cette
organisation aurait fourni un travail quelconque dans le domaine des
IDN. La réalité est que la norme technique (le RFC 3490, aujourd'hui le RFC 5891) a été fait par l'IETF, les
logiciels (comme la GNU libidn) développés par
diverses équipes et les premiers déploiements, réalisés par des
registres de noms de domaines comme ceux de
.cn
ou
.jp
. Malgré ces énormités,
la plupart des articles ont repris le communiqué de l'ICANN tel
quel.
Très peu ont expliqué ce qu'il y avait de nouveau dans l'annonce ICANN, le fait que le domaine de tête puisse désormais être en IDN, alors que, jusqu'à présent, en raison du blocage de l'ICANN, il restait en caractères latins.
Et les articles publiés ont même souvent rajouté des erreurs au communiqué ICANN. Quelques exemples :
.fr
alors que la politique
d'enregistrement dans ce TLD ne dépend pas de
l'ICANN,Version PDF de cette page (mais vous pouvez aussi imprimer depuis votre navigateur, il y a une feuille de style prévue pour cela)
Source XML de cette page (cette page est distribuée sous les termes de la licence GFDL)