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Le musée d'histoire naturelle de Rouen n'a pas subi le sort imaginé par le romancier

Première rédaction de cet article le 27 novembre 2009


En 1996, Philippe Delerm publiait un court roman pour jeunes, « Sortilège au muséum ». Le cadre était le musée d'Histoire Naturelle de Rouen. Dans le roman, le musée va être fermé et certaines des collections vénérables déplacées vers un musée plus moderne, au grand déplaisir du jeune héros... et de certains fantômes.

C'est un très joli livre, hymne aux vieux musées poussiéreux de province et aux trésors improbables qu'ils renferment. Au moment où il a été écrit, le musée était un archétype de la muséologie du 19ème siècle, avec ses calmars dans le formol, ses animaux empaillés, ses têtes de « cannibales » prélevées par l'armée coloniale française (non exposées au public) et son parquet qui craque. Et il était effectivement question de le rénover de fond en comble.

Mais l'histoire a suivi un autre cours : le musée a simplement été nettoyé, dépoussiéré et mis aux normes de sécurité modernes. Le musée a rouvert en 2007. En 2009, il est quasiment dans l'état où il était avant sa longue fermeture.

Contrairement à la grande galerie de l'évolution à Paris, qui, après une incroyablement longue fermeture, a été refaite complètement et n'a plus rien à voir avec l'ancienne muséologie, le musée d'histoire naturelle de Rouen reste un « musée de musée ».

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