Première rédaction de cet article le 23 septembre 2011
Vu l'épuisement des adresses IPv4, la question revient régulièrement (mais n'a encore débouché sur rien de concret) de la pertinence d'un marché des adresses IPv4. Le capitalisme peut-il résoudre tous les problèmes, y compris celui de l'épuisement d'une ressource virtuelle ?
La question de départ est que les politiques des RIR, à l'heure actuelle, interdisent la vente et revente d'adresses IP (le « second marché », comme il y en a pour les noms de domaine). Les adresses sont en théorie allouées sur la base d'un besoin documenté (en français : en remplissant des papiers plein de mensonges, qu'on appelle des « prévisions optimistes »). L'idée est qu'un marché des adresses IP rendrait disponibles des adresses IP actuellement bloquées chez les premiers arrivants qui se sont largement servis.
Une bonne introduction au début est fournie par deux articles de l'excellent Ars Technica, un plutôt pour de Timothy B. Lee, « The case for a free market in IPv4 addresses » (le marché est tout de suite plus sympa lorsqu'on rajoute l'adjectif free...) et un plutôt contre de Iljitsch van Beijnum, « Trading IPv4 addresses will end in tears ».
Les deux articles résument bien les arguments essentiels. Pour :
Et contre :
En français, on peut aussi lire le très bon article de Spyou, « Adresse IP à vendre ». Et en anglais, les excellents articles de l'Internet Governance Project comme celui consacré à l'achat des adresses IP de Nortel par Microsoft. On note que ce sujet de la politique d'attribution des adresses IP est très rarement discuté dans les organismes officiels de gouvernance, comme l'ICANN ou l'IGF, sans doute parce que c'est un sujet concret, et que ces organismes préfèrent pipeauter que de travailler.
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