Première rédaction de cet article le 19 juillet 2008
Sur beaucoup de sites, les ressources réseaux internes ont des noms
situées sous le pseudo-TLD
.local
. Ce TLD (domaine de tête) n'avait pas été enregistré à cet usage
et son utilisation peut apporter des mauvaises surprises.
Il vaut mieux en effet
utiliser un vrai nom de domaine par exemple
grandeentreprise.fr
ou
petiteassociation.org
. Si on veut séparer les
ressources locales, purement internes,
local.grandeentreprise.fr
ou monsite.petiteassociation.org
(qui tirent profit du caractère hiérarchique du DNS) conviennent également. À
une époque lointaine, un nom de domaine en
.com
était gratuit (oui,
la réservation de renault.com
m'avait coûté 0 €).
Puis obtenir un nom de domaine était devenu très cher ou bien soumis à de pénible restrictions bureaucratiques. Mais le prix a été nettement abaissé par des acteurs comme Gandi et les règles d'enregistrement se sont souvent assouplies. Aujourd'hui il est raisonnable de supposer que tout le monde a un nom de domaine, et peut l'utiliser pour ses ressources internes comme pour les externes.
Mais, au fait, pourquoi .local
est-il une
mauvaise idée ? D'abord, parce qu'il n'était nullement
garanti. Ce n'est qu'en février 2013 qu'il a été inclus dans le nouveau registre des TLD spéciaux. Le RFC 2606 réserve quelques TLD à des fins
de test ou de documentation et .local
n'en fait
pas partie.
Mais
le problème de fond est que .local
n'est pas unique puisque des tas d'entreprises l'utilisent. Que se
passera t-il en cas de fusion ou
d'acquisition ? Si un utilisateur de .local
absorbe un autre utilisateur, les conflits de noms seront fréquents
(Et le cas s'est souvent produit.)
Ce n'est pas parce que ces ressources ne sont pas accessibles de l'Internet qu'il faut leur donner un nom qui n'est pas unique.
Certes, des géants états-uniens du logiciel comme
Microsoft (avec son système Active Directory) ou bien Apple (avec
Bonjour), utilisent ce pseudo-TLD. Mais ils ne
sont pas des exemples à suivre. Cette utilisation montre simplement
leur peu d'intérêt de la normalisation et leur tendance
au « Je fais ce que je veux et tant pis pour l'opinion des autres ». Lors de la
discussion du RFC 4795 sur
LLMNR, Apple avait même tenté d'obtenir la
réservation de .local
avec comme seul argument
« Nous nous en sommes servis unilatéralement, désormais
l'IETF doit approuver ce choix. » Cela a finalement été fait dans les RFC 6761 et RFC 6762.
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