Première rédaction de cet article le 26 mai 2005
Ce qui m'a le plus gêné dans Star Wars, épisode III, la revanche des Siths, n'est pas que le scénariste mette en garde contre le risque de dictature. Comme on le voit dans le film, il est fréquent que les "sauveurs" restent à leur poste après la guerre et s'y installent définitivement.
Mais, justement, la comparaison qu'a fait Lucas avec la situation aux Etats-Unis est trompeuse. Il n'y a pas de risque de dictature militaire aux Etats-Unis. Dobeliou ne ve pas se faire proclamer empereur. Cette technique (utiliser une crise pour arriver au pouvoir et devenir dictateur) marchait bien pendant l'empire romain mais une autre solution est possible : rester démocratique à l'intérieur et piétiner ses principes à l'extérieur.
C'est que ce fait Israël depuis des années, ce qu'ont fait la France et la Grande-Bretagne pendant leurs guerres coloniales (la France a bien eu un coup d'Etat mais très modéré par rapport à celui de Palpatine), et ce que font les Etats-Unis aujourd'hui.
C'est cela, le danger, aujourd'hui, et le camarade Lucas, en pointant un danger bien plus lointain, détourne des vrais problèmes.
Bref, les états-uniens de droite qui réclament le boycott de Star Wars se trompent. Ce film ne vise pas la bonne cible et ne menace donc pas grand'monde.
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