Date de publication du RFC : Février 2006
Auteur(s) du RFC : R. Hinden (Nokia), S. Deering (Cisco)
Chemin des normes
Première rédaction de cet article le 10 décembre 2007
Ce RFC décrit l'architecture d'adressage d'IPv6, ainsi que des points comme la représentation textuelle des adresses.
IPv6 a beaucoup changé depuis dix ans, le manque de déploiements opérationnels laissant davantage de liberté aux auteurs de protocole. Moins de base installée égale moins de stabilité des normes, jusqu'à la dissolution récente du groupe de travail IPv6 de l'IETF. Ce RFC sera donc probablement le dernier sur ce sujet. Il succède au RFC 3513, avec des changements peu importants, le principal étant l'abandon des adresses locales au site.
Il n'y a rien d'extraordinaire dans l'adressage IPv6, par rapport à son prédécesseur IPv4 depuis que celui-ci a abandonné les anciennes classes d'adresses. Les mêmes concepts sont à l'œuvre, notamment la notion de préfixe d'une adresse (les N premiers bits, où N dépend de l'architecture du réseau).
Une importante exception à cette règle, qui n'a pas d'équivalent en IPv4, est que les 64 derniers bits sont réservés à l'identificateur d'interface (interface identifier ou IID). On ne peut donc pas, contrairement à IPv4, utiliser des préfixes de longueur quelconque (la section 2.5.1 indique toutefois des cas où on peut utiliser des préfixes de plus de 64 bits).
Cet interface identifier était souvent dérivé de
l'adresse MAC (l'algorithme est décrit dans
l'annexe A) mais il peut être généré autrement (méthode recommandée
par le RFC 8064), attribué arbitrairement, ou encore
fabriqué par l'algorithme décrit dans le RFC 8981. L'abondance des adresses en IPv6 permet des fantaisies
nouvelles, par exemple le serveur racine F a pour adresse
2001:500::1035
en l'honneur du RFC 1035, qui normalise le DNS. De même, le serveur racine B a
comme adresse 2001:478:65::53
, 53 étant le
port utilisé par le DNS.
Les premiers bits de l'adresse IPv6 indiquent son type. C'est ainsi que
le préfixe FE80::/10
identifie les adresses
locales au lien (link-local). De même, les adresses
de diffusion (peu utilisées à l'heure
actuelle) sont couvertes par le préfixe
FF00::/8
. Attention, les adresses locales au site
ont été abandonnées dans le RFC 3879, remplacées par les ULA
du RFC 4193.
La section 2.2 décrit la forme textuelle des adresses, avec les
nombres codés en hexadécimal et avec le
deux-points comme séparateur, par exemple
2001:DB8:42::1954:2:1
. Deux deux-points
successifs identifient une suite de zéros. L'adresse ci-dessus aurait
donc pu s'écrire 2001:DB8:42:0:0:1954:2:1
.
On notera qu'il n'a jamais
existé de représentation textuelle normalisée des adresses
IPv4 (la forme avec quatre octets en décimal
séparés par des points est la plus courante mais pas la seule, essayez
telnet 651667656
si vous ne me croyez pas et
regardez à quelle machine il tente de se connecter).
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