Première rédaction de cet article le 9 avril 2011
Malgré la guerre civile en Côte d'Ivoire, le
domaine de tête national,
.CI
, marche
toujours, grâce aux efforts des responsables du
.CI
.
Je ne mentionne pas de nom dans cet article car la situation sur
place est toujours dangereuse. Mais j'ai eu une réunion téléphonique
avec un responsable du .CI
jeudi 7 avril et le DNS tient toujours. Un des
serveurs de noms situés à Abidjan, ns1.nic.ci
, ne répond
plus :
% check_soa ci There was no response from ns1.nic.ci ns-ci.ripe.net has serial number 2010290693 There was no response from censvrns0001.ird.fr ns1.ird.fr has serial number 2010290693 phloem.uoregon.edu has serial number 2010290693 ns.nic.ci has serial number 2010290693 ci.hosting.nic.fr has serial number 2010290693
mais l'autre marche toujours et c'est sur lui que s'alimentent les serveurs secondaires (situés à l'IRD, à l'Université d'Oregon et à l'AFNIC). Même si ce serveur primaire s'arrêtait à son tour, le délai d'expiration (indiqué dans l'enregistrement SOA) est de 41 jours donc il n'y aurait pas d'urgence : les serveurs secondaires situés à l'étranger suffiraient à la tâche pendant cette période.
Le serveur en panne est (sans doute était) dans un local proche de l'immeuble de la RTI, qui était un objectif prioritaire des combattants, il a donc sans doute pris un obus sur la figure.
On ne peut pas vérifier : depuis sept jours, les personnes qui
s'occupent du .CI
ne peuvent plus
sortir de chez eux. La réunion téléphonique était perturbée par les
cris des enfants en arrière-plan. Ils deviennent intenables, à être ainsi
bouclés. Certains services fonctionnent, plus ou moins
irrégulièrement, comme l'eau (non potable), l'électricité (pas tout le
temps) et l'Internet (presque tout le temps).
Le fait qu'il n'y ait pas d'urgence immédiate, et que le contact
soit maintenu avec les gérants du TLD font
toute la différence avec ce qui s'est passé en
Haïti. Dans ce pays, le délai avant l'expiration du domaine
allait être atteint, et les responsables du
.HT
n'étaient pas
joignables. Ici, ce sont les ivoiriens qui nous demandent
explicitement de ne toucher à rien.
Pour comprendre ce que signifie être enfermé chez soi dans un pays en guerre, voir par exemple le témoignage de Fatou Keïta (on peut ignorer son point de vue pro-Ouattara : les partisans de Gbagbo et les neutres vivent la même chose).
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